Chères Consœurs, Chers Confrères,
La sinistre évolution de la pandémie qui nous condamne laisse enfin entrevoir une période de déconfinement, celle-ci a été annoncée par le Président MACRON il y a quelques jours, puis reprise en termes plus complets par le Premier Ministre quelques jours plus tard. Termes plus complets, certes, mais cependant très imprécis quant aux modalités de ce dernier !
Cette stratégie de déconfinement évolue en parallèle du nombre croissant de médecins décédés de l’infection dont nous déplorons à ce jour le chiffre malheureux de 22 confrères sur l’ensemble du Territoire.
Le gouvernement affiche une double hésitation sur deux points :
D’abord elle s’appuie sur l’incertitude de l’impact lié au déconfinement sur la pandémie (après avis des épidémiologistes), ces derniers précisant qu’il faudrait atteindre 50 % de moins de lits de réanimation occupés, et d’autre part, il faudrait 30 % d’hospitalisations en moins, car nous avons certes, atteint un plateau mais il reste très haut, pour être rassurant.
D’autre part sur les modalités du déconfinement, proposant certaines restrictions (par région, par âge, par sérologie …) mais de toute façon moins permissif que celui annoncé et avec une progressivité lente et prudente. Quel qu’il soit, nous nous attacherons à la protection optimale du personnel de Santé !
Les barrières protectrices seront démultipliées pour le port du masque et la distanciation en attendant un vaccin (qui sera sur le marché peut-être plus vite que prévu !) …
Ce qui est certain aujourd’hui repose sur deux évènements :
- Nous ne retrouverons pas tout de suite notre « vie d’avant » et cette longue période de déconfinement pourra sans doute s’étendre jusqu’à l’Automne.
- La date prévue du 11 mai apparaît un peu précipitée eu égard à la défervescence de la courbe de l’épidémie, ce qui doit renforcer une stratégie de précautions imposant une participation active de la médecine ambulatoire.
Je reste à votre disposition et vous assure de mes sentiments les plus confraternels.