COMMUNIQUE DU 6 MAI 2020

Dr Christian HUGUE
Président du CD92OM

retour

Chères Consœurs, Chers Confrères,

Nous nous approchons rapidement de la date annoncée par le gouvernement pour le déconfinement, et il ne nous appartient pas de le qualifier comme prématuré ou non. Par contre, il nous redoubler de vigilance en axant notre mission sur le dépistage de l’affection qui est la 3eme mesure de la barrière à la pandémie (avec les masques et protection, et la distanciation).

« Protéger, tester, isoler » telle sera notre mission à partir du 11 mai pour ralentir au maximum la progression de la pandémie, voire de l’enrayer. C’est à ce prix que nous pouvons espérer limiter les drames sanitaires, sociaux et économiques prévisibles pour notre Nation !

Ces dépistages par tests RT-PCR s’adresseront aux patients présentant des symptômes ou ayant été en contact avec des malades. Des "brigades sanitaires départementales" seront mises en place dans chaque département pour identifier ces cas contacts et inciter les personnes positives à s'isoler, "soit chez elles, ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant quatorze jours, soit dans un lieu mis à disposition, notamment des hôtels réquisitionnés".

Par cette stratégie du gouvernement. 700 000 tests virologiques devraient être réalisés chaque semaine à partir du 11 mai afin d’"isoler au plus vite les porteurs du virus", ce qui ne constitue pas une punition mais une mise à l’abri !. Les tests dits "sérologiques" sont toujours en cours d'évaluation et pourraient prochainement contribuer à l'augmentation du nombre de tests. 

Le test RT-PCR  s’effectue à partir d’un prélèvement naso-pharyngé et permet de confirmer si la personne, au moment où elle effectue le test, est infectée par le virus, tandis que le test sérologique quantifie les anticorps de classes IgM et IgG spécifiques du SARS-CoV-2 grâce à un prélèvement sanguin et permet de savoir si elle est immunisée contre le virus, même si elle n'a pas présenté de symptômes du COVID-19.

Le test RT-PCR , non invasif , ne prend que quelques minutes , et repose sur la présence du virus, par prélèvement des cellules nasales profondes à l’aide d’un écouvillon. Pour éviter les faux négatifs il est nécessaire d'explorer les deux narines lors du prélèvement et de compléter , idéalement, par un prélèvement dans la trachée ou dans les bronches.

Cette stratégie de dépistage élargie à partir du 11 mai par mise en place de tests massifs (700 000 par semaine) seront réalisés pour tester un maximum de personnes présentant des symptômes de la maladie. Des "brigades" propres à chaque département permettront de détecter les personnes ayant été au contact des malades avérés pour les prendre en charge. Le médecin traitant doit être au cœur du système.
 
Suivant la recommandation de l'Académie Nationale de Médecine, le gouvernement a élargi début avril la liste des laboratoires agréés au-delà des seuls laboratoires de biologie médicale. Le résultat est obtenu en trois à six heures et les résultats des tests doivent être transmis au patient sous 24h00. 

Un test PCR réalisé en laboratoire de ville est facturé 54 euros et remboursé à hauteur de 60 % par la Sécurité sociale. La somme restante est prise en charge par les mutuelles. À partir du 11 mai, le Premier Ministre promet une prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie. 

Je reste à votre disposition et vous assure de mes sentiments les plus confraternels.