Un certain nombre d’affections rhumatismales existaient dès la haute antiquité mais très peu ont été documentées. Ce sont les publications concernant les fouilles des nécropoles qui ont permis ultérieurement d’en déterminer la liste. Quelles que soient les civilisations et les époques, les premières expériences médicales furent toujours associées aux croyances, religions et rites ancestraux ; elles devinrent par la suite et très progressivement pragmatiques et scientifiques. L’objectif de cet article est de faire le point sur les pathologies, en particulier ostéoarticulaires, retrouvées depuis les temps de l’Egypte antique jusqu’à la Renaissance. Nous aborderons successivement les médecines égyptienne, mésopotamienne, indienne, chinoise, grecque antique, romaine impériale, arabo-islamique et enfin de l’occident chrétien.
LA MEDECINE EGYPTIENNE
Elle est connue dès le XVIIIème siècle avant notre ère comme en attestent les papyri d’Ebers (700 formules de maladies classées selon les organes) ou d’E. Smith (diagnostics et traitements des blessures)
- Hesy-Rê, médecin du roi Djéser (XVIIème siècle av JC) est le premier médecin au monde dont on ait gardé la trace et Peseshet (-2400) est la première femme médecin connue.
On note une hiérarchie entre praticiens : les médecins inspecteurs, les superviseurs et les chefs et il existe déjà des spécialistes : ophtalmologistes, gastro-entérologues, proctologues, gynécologues et dentistes.
La formation médicale se fait dans des « maisons de vie » dépendantes du temple (les plus célèbres sont à Memphis et à Thèbes).
Trois types de médecins exercent : le médecin itinérant qui en un second temps pratiquera en centre de soins, le médecin du temple et le médecin exorciste. La chirurgie est pratiquée par des médecins religieux ou civils ou encore militaires
- L’étude des momies a permis de découvrir la première polyarthrite rhumatoïde recensée en -1500.
On a également pu constater qu’il existait chez Ramsès II et Ramsès III ainsi que chez Amenhotep III une hyperostose vertébrale ankylosante non étiquetée spondyloarthrite. Il avait été décrit à cette époque des cas non exceptionnels de psoriasis.
On utilisait pour les inflammations quelles que soient leurs origines, la feuille de saule et la malachite par exemple. Les Egyptiens réduisaient les luxations de mâchoires, de clavicules et d’épaules. Les fractures étaient immobilisées au moyen d’attelles faites d’écorces d’acacia recouvertes de lin enveloppé de bandelettes.
Les chirurgiens utilisaient pinces, stylets, curettes, bistouris, écarteurs et savaient suturer. Des tassements vertébraux ont été décrits dans plusieurs manuscrits. Les traitements médicaux utilisaient baies, légumes, épices, huiles, gommes, pavot, vin et bière.
LA MEDECINE MESOPOTANIENNE
C’est l’une des plus anciennes médecines documentées (fin du 3ème millénaire av JC) sur de nombreuses tablettes cunéiformes rapportant diagnostics, pronostics, remèdes, pharmacopée et rituels de guérison. Les pratiques médicales reposaient sur les croyances religieuses mais aussi sur l’observation et l’expérience.
Les traitements étaient donc de nature pharmaceutique mais aussi magique avec incantations, divination, exorcisme.
- Deux spécialistes médicaux exerçaient : l’« asû », médecin pragmatique qui se déplace au lit du malade ou le reçoit dans un lieu attitré et l' « āšipu », expert magique exerçant dans un temple.
- Les pathologies mentionnées sont les conjonctivites, otites, caries, ictères, diarrhées, éruptions diverses, problèmes gynécologiques, lithiases rénales, pleurésies.
Les traitements utilisent les huiles essentielles, les plantes, les fumigations, les cataplasmes et les massages.
LA MEDECINE INDIENNE
L’Ayurveda est considérée comme la plus ancienne médecine holistique envisageant l’homme dans sa globalité, corps et esprit ; elle remonte à plus de 5000 ans. Elle considère que l’infiniment petit (molécules, êtres humains) est régi de la même façon que l’infiniment grand (planètes).
Les moyens thérapeutiques utilisés sont les massages, la relaxation, la diététique, l’aromathérapie, le yoga, la méditation, l’hygiène des mains, dents et yeux, l’usage des pierres précieuses placées sur des zones énergétiques et de la musique.
L’examen comporte la prise du pouls, l’examen de la langue, des yeux, de la peau et des ongles. On interroge sur l’habitus, l’état de la digestion, l’alimentation, le sommeil et on étudie le fonctionnement intellectuel.
En Inde, plusieurs cas de polyarthrites Rhumatoïdes ont été décrits dès 300 av JC.
LA MEDECINE CHINOISE
Dès 1700 av JC, les termes de maladie, sorcier-guérisseur, remède apparaissent. La rupture du lien entre vivants et ancêtres, l’action des démons ou les désordres naturels (grêle, orages…) sont considérés comme les causes des maladies. On utilise dès lors incantations, talismans et exercices respiratoires pour tout remède. Cependant au Vème siècle av JC apparaît une pensée à la fois philosophique et médicale.
- Les médecins constituent une corporation indépendante et les études se portent essentiellement sur les poisons et les végétaux. Néanmoins la diététique, la sexologie et l’exercice physique font l’objet d’une attention particulière.
- Vers 180 av JC, Chunyu Yi était capable à travers ses observations comportant anamnèse, inspection, écoute, palpation, élaboration du diagnostic puis du pronostic, de traiter une hernie étranglée, un lumbago, une crise de goutte, une angine, une pyélonéphrite.
- Zhang Zhongjing est le premier à différencier les symptômes yang et yin. Il analyse différentes fièvres dont la typhoïde.
- Hua Tuo (110-207) découvre la narcose. Laparotomie et greffes sont faites sous AG au chanvre indien. Il réinvente la suture, se sert d’onguents anti-inflammatoires et préconise la balnéothérapie.
- Au VIIème siècle sont décrits dans les écoles de médecine le diabète, la rougeole, la variole, la lèpre et la tuberculose pulmonaire. Les caries dentaires sont plombées. La chirurgie orthopédique des fractures et de l’ablation des séquestres osseux est bien codifiée.
- La médecine légale est officialisée et en 1026, Wang Wei rédige un traité d’acupuncture.
- Sous les Ming, la médecine chinoise est basée sur la phytothérapie, l’acupuncture, la moxibustion, la diététique, le massage et le qui gong.
LA MEDECINE de la GRECE ANTIQUE
Elle s’inspire de la médecine égyptienne. Elle remonte au VIIIème siècle av JC à l’époque homérique mais ne prend son essor qu’au Vème siècle av JC avec Hippocrate.
- Dans l’Odyssée, le médecin est reconnu comme un « artisan qui rend service à tous », il panse les blessures, arrête les saignements, calme les douleurs, place des emplâtres. La médecine est un « art » à part entière mais le prestige du chirurgien surpasse celui du médecin chez l’auteur de l’Iliade.
- Au Vème siècle av JC, on distingue deux sortes de médecines :
• La médecine religieuse exercée dans les Asclépicions (sanctuaires de guérison). Elle n’est pas gratuite. Les traitements sont faits de tisanes, régimes alimentaires, cures thermales, frictions et exercices physiques, mais aussi de sacrifices aux dieux, incantations et analyse des rêves.
• La médecine scientifique dont l’enseignement se fait au sein de la famille de père en fils, la cité n’intervenant ni dans les études ni dans l’autorisation d’exercer. Les asclépiades, nom donné aux familles vouées à l’exercice médical, prétendaient descendre d’Esculape (Asclépios). Il y avait des Asclépiades célèbres à Epidaure, Rhodes, Cnide et Cos.
- Les médecins appartenaient à l’élite culturelle grecque, les plus célèbres furent : Fresque médiévale représentant Galien et Hippocrate
• Hippocrate (460-377 av JC) : il fréquente Cos, rend la médecine autonome de la philosophie et en fait une profession à part entière. Son école base son enseignement sur l’observation (état général, environnement, sommeil, température), l’examen (langue, urines, selles, palper), l’état des humeurs (bile, lymphe, sang), le suivi de la croissance et de la reproduction, l’examen de l’appareil locomoteur (os, tendons, articulations), le raisonnement et l’éthique (serment). Ses traités abordent entre autres le « rhumatisme dysentérique » et la goutte « maladie de l’abondance » Les étudiants payaient une taxe pour leur formation faite de cours théoriques et de travaux pratiques auprès du professeur. La chirurgie se sépare de la médecine et les dissections permettent la description de l’œil, du cerveau, du poumon et du cœur.
• Aristote (384-322 av JC) : ses concepts se basent sur l’observation et l’empirisme faisant de l’expérience l’origine de toute connaissance.
• Déméstrios de Phalère crée, en 288 av JC sous Ptolémée 1er, la Bibliothèque d’Alexandrie où étudieront les médecins grecs grands anatomistes que sont Hérophile et Erasistrate. Elle contenait les traités de médecine de toute la Méditerranée orientale. C’était également un centre de recherche médicale. On ignore quand elle fut détruite.
• Galien (129-201) : chirurgien de Marc Aurèle puis médecin de Commode, il estime que le médecin doit être philosophe. Il s’élève contre la cupidité de certains de ses collègues. Son enseignement comporte l’étude des maladies aiguës, de l’environnement (air, eau, lieu), l’examen des humeurs, de l’alimentation, des fractures, des épidémies. Après l’effondrement de l’Empire Romain, le soutien de l’Eglise fait de l’enseignement de Galien la seule doctrine médicale.
LA MEDECINE de la ROME ANTIQUE
Elle est issue de la médecine grecque d’autant que les médecins grecs (Dios, Soranus, Galien) viennent exercer à Rome.
Alors que la société grecque considère la santé comme une affaire personnelle, le gouvernement romain encourage le principe de médecine publique privilégiant la prévention. Ainsi sont améliorées, par exemple, les conditions sanitaires d’acheminement d’eau par les aqueducs, de bains publics, de réseaux d’évacuation des eaux usées.
- Trois types de médecines coexistent :
• La médecine militaire avec des spécialistes affectés soit à l’infanterie, soit à la cavalerie ou à la marine. Si le blessé ne peut être traité sur place, des ambulances hippomobiles l’évacuent vers un « valetudinarium » qui peut comporter jusqu’à 300 lits. Il s’agit d’un bâtiment quadrilatère entourant un jardinet où sont cultivées toutes sortes de plantes médicinales.
• La médecine privée avec des praticiens sans véritable formation, la plupart esclaves ou d’origine grecque ayant pour supérieurs des affranchis-médecins. De nombreuses spécialités sont exercées : l’obstétrique, la chirurgie, l’ophtalmologie et la médecine légale. L’enseignement est soit empirique, soit théorique, soit technique…
Le médecin peut être tenu pour responsable en cas de mort intentionnelle, empoisonnement ou avortement.
Aucun diplôme n’est requis, la formation du futur médecin pouvait se faire en étant seul, avec un maître ou dans un Aesculapium.
Au IVème siècle, l’Etat décide de réguler la profession : tant de médecins par ville, des médecins impériaux fonctionnaires et des écoles de médecine dont la première ouvre en 14 ayant à son programme la pharmacologie, la phytothérapie, l’anatomie, l’hygiène, la diététique, l’hydrothérapie, la gymnastique et les savoirs religieux.
a pharmacopée comprend plantes (fenouil, sauge, ail, moutarde, romarin), poisons, opium, scopolamine et acide acétique.
LA MEDECINE ARABO-ISLAMIQUE au MOYEN AGE
Elle a été influencée par les médecines Grecque, Indienne, et Persane.
Ce sont les premiers hôpitaux publics dont certains sont spécialisés en psychiatrie, ophtalmologie ou pédiatrie. Les hôpitaux qui plus tard, au moment des croisades, ouvriront en Europe s’en inspireront (Les Quinze Vingt). Les règles d’éthique étaient de mise et bien plus avancées qu’ailleurs. Le personnel féminin était nombreux et les hôpitaux musulmans furent les premiers à employer des femmes médecins et au XVème siècle, des femmes chirurgiens.
Dans les hôpitaux, sont aussi crées des quartiers d’isolement pour les patients atteints de maladies contagieuses.
- L’enseignement se fait auprès d’un maître à l’hôpital. Il est livresque mais aussi pratique au chevet du malade. La fin des études est sanctionnée par un certificat, mais celui-ci ne donne pas le droit d’exercer ; un autre examen étant requis pour pratiquer. De plus, le médecin est obligé de suivre une formation tout au long de sa carrière dès le Xème siècle.
- La première encyclopédie médicale traitant de la pédiatrie et de la psychologie date de 860.
• Vers l’an 1000, Abu Al-Qasim, père de la chirurgie moderne, dans son traité « La pratique » aborde de nombreux sujets tels la GEU, les abcès, les lésions cutanées, les régimes, les différents rhumatismes dont la goutte, les luxations d’épaules, etc…
• Avicenne, philosophe et médecin introduit dans son « Canon de la médecine » les expérimentations médicales, les essais cliniques contrôlés et randomisés et la pharmacologie clinique. Il remarque la contagiosité de la phtisie, il souligne la transmission de certaines maladies par les eaux et aborde le sujet des maladies sexuellement transmises.
• Averroès entrevoit l’existence du Parkinson
• Rhazès découvre l’asthme allergique et décrit rougeole, varicelle et variole.
- Etaient utilisés les remèdes suivants : sirops antitussifs, inhibiteurs calciques, diurétiques, antiarythmiques, antiépileptiques, le cannabis, le mercure comme antiseptique local et les huiles essentielles.
LA MEDECINE MEDIEVALE dans L’OCCIDENT CHRETIEN
Elle prend ses racines dans les médecines gréco-romaines et les textes médicaux de l’Islam médiéval. Elle est ancrée dans la pensée chrétienne.
On est amené à distinguer 3 périodes dans le développement de la médecine moyenâgeuse :
- Celle du Haut Moyen Age allant du Vème siècle au Xème siècle. C’est la médecine des moines pratiquée à l’époque carolingienne où s’opère la synthèse des savoirs mêlés aux valeurs chrétiennes de charité et d’assistance.
- Le Moyen Age Central marqué par les contacts avec l’Islam et où sont créées les premières universités. C’est la médecine scholastique.
- Le Moyen Age Tardif (1350-1450) où la médecine se fond dans l’humanisme de la Renaissance.
• Au départ, il s’agissait donc d’une médecine empirique faite de prières et où magie et astrologie occupaient une large place. Puis, les textes d’Hippocrate et de Galien traduits en latin par l’Ecole de Chartres apportèrent une vision nouvelle grâce en particulier à l’étude des plantes. La christianisation introduisit, en association avec les remèdes, de nouvelles pratiques : cultes voués aux Saints guérisseurs, pèlerinages, pénitence, ascèse, érémitisme puisque la guérison de l’âme était un préalable à la guérison du corps. Par ailleurs, la maladie incarnant le péché, la souffrance à l’image du Christ devait apporter le Salut.
• Au Haut Moyen Age, la médecine est pratiquée par des moines-médecins en charge d’une infirmerie monastique dotée d’un jardin d’herbes médicinales. L’hôpital est encore indifférencié, à la fois abri du pauvre, de l’orphelin, du pèlerin, du vieillard et de l‘infirme. Plus accessibles que les médecins, les guérisseurs populaires et les rebouteux étaient prisés par les paysans et les ouvriers.
• La médecine réglementée et universitaire remonte au début du XIIème siècle. En 1130, Roger II de Sicile ordonne que les médecins soient contrôlés et obtiennent une licence. Une guilde des médecins, apothicaires et marchands d’épices voit le jour à Florence en 1293. A partir du XIIIème siècle, les médecins étudient dans des universités sous contrôle de l’Eglise, mais progressivement le pouvoir d’accorder des licences passe aux mains des corporations médicales, de l’Université ou de la Cité. Peu à peu s’établit une hiérarchie dans le monde médical : au sommet, les maîtres d’université, puis les médecins licenciés, les chirurgiens licenciés, les barbiers chirurgiens (non-latinistes), les soignants empiriques (illettrés).
• Quelques femmes exercent également leur art médical ou chirurgical. Les plus célèbres sont : Trotula de Salerne, Hildegarde de Bingen, Jacoba Felicie.
• Les médecins juifs disposent d’une forte tradition de médecine savante (médecine hébraïque) mais y intègrent les pratiques arabes et grecques. Ils sont nombreux dans la péninsule ibérique, en Italie du sud et en Occitanie. Dès le VIIIème siècle, il existe des écoles médicales rabbiniques à Béziers, Nîmes, Toulouse, Carcassonne. Les médecins juifs exercent en priorité dans leur communauté mais sont aussi réclamés par les chrétiens bien que leurs soins soient interdits pour ces derniers. Ils sont cependant très appréciés auprès des grands et à la Cour.
• Au cours du XIIIème siècle de nombreux hôpitaux sont construits surtout en Italie (Milan, Florence) sous l’influence du Pape Innocent III puis en France et en Angleterre après la conquête normande du pays.
• Au VIIIème siècle, l’Ecole de Médecine de Salerne, la première de ce genre en Europe et qui ne deviendra université qu’au XIIIème siècle, traduit les œuvres médicales arabes qui feront référence pendant des siècles.
• Ce n’est qu’au Xème siècle que seront traduits les textes de Galien, Avicenne, Rhazès et Albucasis.
• La première faculté de Médecine est celle de Bologne fondée en 1180 ; puis viennent celles de Paris (1200), Oxford (1200), Salamanque (1218), Montpellier (1220), Padoue (1222), Prague (1348), Ferrare (1391). Leurs créations font suite à l’existence d’écoles informelles de médecine, par exemple à Montpellier dès 1137.
• Pour être docteur en médecine, il fallait compter un parcours de dix années avec des cours de philosophie, anatomie, physiologie, commentaires des textes d’Aristote, Avicenne, Galien, Averroès, étude des plantes médicinales et des humeurs. L’examen médical comportait l’inspection, la palpation la prise du pouls, l’étude du rythme respiratoire, de la chaleur corporelle, l’analyse des selles, de la couleur des urines, du sang après saignées. Les traitements utilisaient les lavements, les sangsues, les régimes, les ventouses, les plantes laxatives et inductrices du sommeil. Les chirurgiens intervenaient sur les hernies, les polypes nasaux, les calculs rénaux, les abcès, les lésions oculaires.
• A la sortie du Moyen Age, l’esprit humaniste de la Renaissance devient le fondement d’une médecine nouvelle faite de pragmatisme aux dépens de la seule théorie. Le développement de l’imprimerie accélère la diffusion des textes d’anatomie (Vesale, L. de Vinci), de chimie (Paracelse), de physiologie circulatoire (Harvey), de chirurgie (A. Paré).
Et de nouvelles maladies apparaissent avec la découverte du Nouveau Monde
QUE NOUS APPREND L’ETUDE de QUELQUES NECROPOLES GALLO-ROMAINES*
quant aux PATHOLOGIES OSTEOARTICULAIRES
- Les séquelles d’entorses de chevilles surtout, de genoux parfois, sont constatées essentiellement sur les hommes.
- Des enthésopathies d’origine mécanique sont signalées.
- L’arthrose périphérique se retrouve dans 17% des cas, davantage chez l’homme avec dans l’ordre l’atteinte des mains, des temporo-maxillaires, des hanches, des pieds et des poignets (rarement des genoux). A l’étage rachidien, 32% des squelettes retrouvés montrent une atteinte arthrosique touchant pour 31% le cou, pour 24% les lombes et pour 19% la charnière dorsolombaire.
- 4,7% des adultes essentiellement masculins présentent une lyse isthmique avec spondylolisthésis.
- Des ostéonécroses aseptiques sont retrouvées dans 3% des cas.
- Au VIème siècle sont notées des arthrites tuberculeuses et des Pott.
- Ont été signalées des myosites ossifiantes et des périostites.
- La lèpre a entrainé des lésions osseuses crâniennes, des ostéolyses des doigts et orteils et des arthrites.
- On retrouve également des ostéites bactériennes et parasitaires, davantage chez l’enfant masculin.
- Il est signalé des arthrites infectieuses, syphilitiques ou tuberculeuses.
- Un rachitisme est parfois constaté chez les enfants. - Les tumeurs osseuses sont essentiellement bénignes (2%).
- L’ostéoporose (8%) est toujours féminine mais moins fréquente qu’aujourd’hui avec tassements vertébraux.
*Sites de Solliès, La Roquebrussanne, Costebelle, Pignans, Greoux, Sarrétudvari