QUIZ Août 2017

Quiz août 2017

Question :
Ce médecin s'est illustré dans quelle ville des Hauts-de-Seine?
 

Indices en photos :

Réponse :

Dr MOUNEYRAT à VILLENEUVE LA GARENNE

Docteur en médecine, pharmacien, docteur es sciences, professeur agrégé des facultés de médecine, le professeur Mouneyrat reprend en 1902 les laboratoires Naline installés rue du Chemin Vert (rue Henri Barbusse).

On doit aux Etablissements Mouneyrat, la découverte les produits suivants :

L’Histogénol, médication arsénio-phosporée organique, dont les principales indications sont
"la tuberculose pulmonaire à tous les degrés, osseuse et cutanée, bronchites, lymphatisme, scrofule, rachitisme, chlorose, anémie, asthénie, convalescence..."

L’Hectine, dérivé arsenical soluble, appartenant au groupe des acides arséniques, indiquée dans le traitement de "l’avarie, du tabès et de la paralysie générale". Comme succédané du cacodylate de soude, l’Hectine  est ordonnée dans les cas de "tuberculose, rachistisme, paludisme et cachexie palustre".

L’Hectargyre, combinaison d’Hectine et de mercure, est employée contre l’avarie, ainsi que le Galyl ou 1116, également découvert par le Dr Mouneyrat, et qui a les mêmes utilisations que le néo-salvarsan ou 914, administré en injections intraveineuses, intra-musculaires ou sous cutanées.

La Kinectine est le sel de quinine de l’Hectine : elle constitue un agent spécifique contre "la fièvre des foins, le rhume des foins, l’asthme d’été, le catarrhe printanier, le « hayfever » des Anglais et la grippe".

le Vioxyl, ou VioxylMouneyrat, "puissant accélérateur de la nutrition générale. »


Les Indices en photos

Le Pont à Villeneuve-la-Garenne par Alfred Sisley, 1872 (1839-1899) 
New York, The Metropolitan Museum of Art.

Au printemps et à l’été 1872, Sisley pose son chevalet à Villeneuve-la-Garenne, petite ville des bords de la Seine, en face de l’île Saint-Denis. Ainsi que le suggère la lumière éclatante qui baigne la scène, cette toile est l’une des trois qu’exécute le peintre au cours de l’été.

Elle représente le pont suspendu en acier, qui coupe en diagonale le plan du tableau à gauche, dans une composition dynamique que l’artiste reprendra notamment lorsqu’il peindra pour le pont sur la Tamise à Hampton Court, lors de son séjour en Angleterre en 1875. Durand-Ruel achète ce tableau dès le 24 août 1872 pour la somme de 200 francs ; c’est l’une des trois toiles que lui vend l’artiste ce jour-là. L’année suivante, le 15 avril 1873, le marchand vend Le Pont pour 360 francs à Jean-Baptiste Faure, grand collectionneur des impressionnistes et amateur de Sisley.

Le lycée Charles-Petiet est le 3e lycée professionnel de France, le 1er des Hauts-de-Seine, en grande partie consacré à l'automobile.
D'abord installé à Puteaux, il est alors connu sous le nom de « collège de la carrosserie ». C’est à l'époque le seul établissement de France à former à l’intégralité des métiers de la carrosserie : tôlier formeur, menuisier en voiture, sellier garnisseur, ferreur, peintre en voiture et traceur dessinateur en carrosserie. En 1972, il déménage à Villeneuve-la-Garenne et y prend le nom de « lycée de l’automobile ».
Reconstruit entre 1993 et 1997, il est baptisé « lycée Charles-Petiet » à l'occasion de son 50e anniversaire. Son nom est celui du célèbre constructeur automobile Charles Petiet dont les usines (Ariès) étaient installées à Villeneuve-la-Garenne au début du xxe siècle.

Centre hospitalier Roger-Prévot à Moisselles (95570)

Depuis 2000, cet hôpital psychiatrique porte le nom de l'un de ses administrateurs et ancien maire de Villeneuve-la-Garenne. L'histoire de l'hôpital remonte à 1873, avec une interruption durant la Première Guerre mondiale, quand il sert hôpital militaire. L'hôpital fut au départ géré par le département de la Seine et s'agrandit rapidement. Le noyau ancien des bâtiments de l'hôpital provient d'un relais de poste (propriété de la famille Sainte-Beuve), fermé en 1871 et utilisée ensuite comme colonie pénitentiaire pour garçons pendant deux ans (Hector Malot (1830-1907), écrivain, auteur de Sans famille, a résidé une partie de sa vie à Moisselles !).

Les asiles périphériques (Ville-Evrard 1868, Perray-Vaucluse 1869, Villejuif 1884, Maison-Blanche 1900 et Moisselles 1904) étaient réservés aux incurables et d'éventuels curables: « Il s'agira là moins de soigner l'aliénation mentale que de soulager la souffrance, moins de guérir les malades que de leur aménager une vie décente et ordonnée. Ils bénéficieront d'une vie hygiénique à l'air pur de la campagne, des travaux ordonnés des champs et du spectacle apaisant de la nature (…). Cette

bipartition entre l'asile de la capitale et les asiles périphériques semble réglée par la plus infaillible des logiques : organisationnelle, économique, hiérarchique »(Lamarche-Vadel&Préli, 1978, p.66)

Dans sa thèse de géographie De l'asile à la ville : une géographie de la prise en charge de la maladie mentale en France, Magali Coldefy retrace l'histoire des hôpitaux psychiatriques. L'hôpital de Moisselles complètera cette arc de cercle Nord-Est-Sud, à distance de la capitale, faisant front à l'ennemi allemand potentiel. Transformables en hôpitaux militaires en cas de conflit ils étaient aussi la tête de pont d'un enrichissement mutuel en connaissances des aliénistes français et allemends.

Constance Pascale (Constanza Pascal, née en Roumanie)  a immigré en 1897 pour poursuivre ses études de médecine. Féministe, elle passe en 1903 avec succès le concours de l’internat et soutient en 1905 sa thèse intitulée « Les formes atypiques de la paralysie générale ». En 1908, elle est nommée à l’asile privé de Clermont-l’Oise, le plus grand de France qui « donne l’impression d’un bagne » écrit-elle. Elle y fait forte impression et, si elle y interdit les châtiments et la camisole de force, ses confrères jugent que c’est parce qu’elle est femme et donc capable de pitié et de compassion…

Charenton, Prémontré, Châlon sur Marne, en 1926 elle est nommée Médecin Directeur de l'Asile de Moisselles.

Parlant allemand et malgré les ruptures liées à la guerre, elle correspond avec le psychiatre Emil Kraepelin, lit les écrits de Jung et de Freud dès leur parution, est aussi influencée par les travaux du Français Théodule Ribot (1839-1916) sur les maladies de la mémoire, de la volonté et de la personnalité, qui ouvre la voie à la psychologie pathologique en France. 

L'Etablissement Public Spécialisé de Moisselles administre les secteurs de psychiatrie du nord des Hauts-de-Seine (Levallois, Clichy, Gennevilliers/Villeneuve la Garenne, Asnières, La Garenne-Colombes/Bois-Colombes).