Quiz Février 2019

Les photos et la Ville de Février 2019


Chatenay-Malabry
et le
Docteur Henry le Savoureux (1881-1961), 

C'est en 1914 qu'Henry le Savoureux achète avec le docteur César Hugonin, la propriété où Chateaubriand avait habité de 1807 à 1818 pour la transformer en maison de santé psychiatrique. L'année précédente, il avait publié (chez Steinheil) sa thèse sur le Spleen chez Chateaubriand
On lui doit également également :
Auto-dénonciation récidivante chez une dipsomaneen coll. avec Ernest Dupré
Rapports des commotions de guerre et de la constitution émotive
Chateaubriand à la Vallée aux Loups
Bergsonisme et Neurologie
Un philosophe en face de la psychanalyse


Henry le Savoureux et son épouse, le docteur Lydie Plekhanov dirigent la maison de santé et y animent un salon littéraire très fréquenté: Anna de Noailles, Henri de Régnier, la princesse Bibesco, Saint-Exupéry, Paul Valéry, Julien Benda, Jean Fautrier, Paul Morand, Édouard Herriot, René Pleven...
Pendant la Guerre, des patriotes menacés y trouvent abri, parmi lesquels le peintre Jean Fautrier, l'écrivain Jean Paulhan, le docteur Henri Baruk, médecin chef de Charenton et le professeur Robert Debré de l'automne 1943 à l'été 1944 : à la Vallée-aux-Loups, Debré rédige des articles pour un journal médical clandestin, où il annonce notamment la création du Comité médical de la Résistance dont il est lui-même le vice-président sous le pseudonyme de Flaubert, et rédige un rapport sur la réorganisation de la médecine qui annonce sa grande réforme hospitalo-universitaire de 1958
Après la disparition de son mari, Lydie le Savoureux continua d'habiter la Vallée, jusqu'à sa mort en 1978.

Indices en photos

Armoiries de Chatenay-Malabry

Le 20 juin 1942, un arrêté du préfet du département de la Seine, fixe pour toutes les localités
de ce département des armoiries municipales. 
La branche de châtaigner évoque le nom de Châtenay
La couleuvre ondoyante d'azur rappelant les armes de Colbert.

François-René de Chateaubriand
Est en disgrâce auprès de l’Empereur et il n’a pas assisté à son sacre à dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Il y a eu ses maladresses à Rome en 1803, sa désapprobation de l'exécution du duc d'Enghien en 1804, et en 1806 il fait son voyage en Asie Mineure. A son retour il est exilé par Napoléon, mis au ban à trois lieues de la capitale, il acquiert la Vallée-aux-Loups sur ce qui deviendrala commune de Châtenay-Malabry. A partir de 1804 sous la Restauration commence sa vie politique et c’est en 1826 qu’il regagne définitvement Paris où il meurt en 1948.
 

Propriété des Murs Blancs
Phalanstère d’intellectuels chrétiens qui perdura jusqu’en 2005 cette propriété a été achetée en 1939 par Emmanuel Mounier (1905-1950), philosophe et créateur de la revue Esprit en 1932.  Le projet initial de Mounier était de faire des Murs Blancs un centre d’études psycho-pédagogique pour la jeunesse. La Guerre en décida autrement et le projet péricilita. Le cénacle des amis d’Esprit s’y installa à la fin de la guerre, et le projet éducatif laissa place à une communauté régie par un règlement rédigé par Mounier. Elle accueillit en premier l’historien de l’Antiquité Henri-Irénée Marrou (1904-1977) et sa famille en 1945, puis l’écrivain lyonnais Jean-Marie Domenach (1922-1997) en 1946 et  le psychologue Paul Fraisse (1911-1996) ; le philosophe Paul Ricoeur (1913-2005) sa femme et ses cinq enfants après 1956. Par la suite l’historien Michel Winock et le professeur de Lettres Albert Béguin (1901-1957) y séjournèrent également. Tous ces intellectuels ont participé de près ou de loin à l’actualité de la revue Esprit et adhéraient de près ou de loin au Personnalisme de Mounier. Ils vivaient en communauté avec femmes, enfants et bibliothèques et chacun possédait un étage d’un des deux bâtiments de la propriété.