QUIZ Juillet 2018

Quiz Juillet 2018

Question :
Ce médecin s'est illustré dans quelle ville des Hauts-de-Seine?

Indices en photos :

Dr Pierre BOUCARD (Rillé 1875 – Paris 1967)
Lactobacillus acidophilus... c’est Ernst Moro pédiatre Autrichien, celui du reflexe archaïque, qui a été le premier  à décrire en 1900 cette bactérie lactique. Le Dr Pierre Boucard  en 1907 l‘isole des selles humaines et imagine d’en faire un antidiarrhéique. Il développe le Lacteol et fait fortune...
Dès lors il s'adonne à son amour de l'art et mène une vie de loisir sur la Côte d’Azur et à Deauville. Il se fait construire le Moulin Fidel au Plessis Robinson

C'était un ami du photographe et peintre Jacques Henri Lartigue (Courbevoie 1894 - Nice 1986).
Grand amateur de la peinture de 
Tamara de Lempicka, il lui demande en 1928 de réaliser son portrait et ceux des membres de sa famille.

Tamara Łempicka (prononciation polonaise : Ouèmpitska), connue en France sous le nom Tamara de Lempicka (Varsovie 1898 -Mexique1980 ) est une peintre représentative du mouvement Art déco du néo-cubisme. Un temps en France, elle participe pleinement à la vie artistique et mondaine parisienne où elle rencontre de riches industriels, des princes russes émigrés. Bisexuelle affirmée elle sera l’égérie de Madonna (avec Patrick Hernandez, un temps batteuse à Levallois…).
Un nouveau départ pour Lactéol ? Dans les armoires à pharmacie de toutes les familles françaises depuis plusieurs générations, cet anti-diarrhéique obtenu par biotechnologies, est aujourd'hui disponible sur les cinq continents. Il est classé parmi les probiotiques et est utilisé en cette qualité dans des laits fermentés à l'acidophilus et comme anti-infectieux intestinal dans plusieurs produits.
Jusqu’en 2001 le laboratoire est resté aux mains de la famille, puis il est cédé au groupe canadien Axcan Pharma, qui deviendra Aptalis en 2011 et Adare pharmaceutical en 2015. L’unité de production se situe toujours à Houdan.

Indices :

Le Plessis Robinson 
Difficile de résumer cette petite commune de moins de 30 000 hbts, les grands hommes de son histoire (Isabeau de Bavière, Colbert, Louis Hachette, Henri-Sellier...), ses guinguettes et ses artistes (Émile Zola,Théodore de Banville, Charles Baudelaire, Nadar, Paul Cézanne, Gustave Courbet et en 1966 Johnny Hallyday et Jimi Hendrix).
Doté d'un cadre naturel remarquable, Le Plessis-Robinson s'est lancé  dans une démarche environnementale active et s'engage depuis lors dans un projet de ville durable : parc Henri-Sellier, étang Colbert, vallée aux Loups, bois de la Garenne et de la Solitude, parc du Moulin Fidel, jardin de Robinson, jardins de l’Hôtel de Ville, jardin de Sertillanges.

 

Le Moulin Fidel  
Construit par l’architecte Albert Laprade (Palais de la Porte Dorée 1931, quartier des Habous à Casablanca) en 1925 pour le compte du Docteur Pierre Boucard. Son style architectural alliant Art déco et orientalisme fait du Moulin Fidel un témoignage particulièrement précieux de l’art de vivre durant l’Entre-deux-guerres. Occupé par des officiers allemands pendant la Seconde guerre mondiale, puis hôpital de la Croix-Rouge à la Libération, puis siège d'une société de mobilier de bureau, le Moulin Fidel est aujourd’hui propriété de la Ville, il accueille régulièrement diverses manifestations culturelles.

 

Docteur Robert Fasquelle : Une dynastie familiale contre la variole
Le grand-père maternel, Saint-Yves Ménard (1846-1909) tout d’abord, vétérinaire et docteur en médecine, élu membre de la section de médecine vétérinaire de l’Académie de médecine en 1901, directeur des services de vaccine de la ville de Paris, s’attache à perfectionner la pureté du vaccin antivariolique. il met en évidence avec Antoine Béclère (1856-1939) et Ernest Chambon (1836-1910) l’immunité conférée par l’inoculation sous-cutanée du vaccin, ainsi que le pouvoir virulicide du sérum de génisse vaccinée. A partir de 1889, il codirige avec Ernest Chambon l’Institut de Vaccine. Il est avec Ernest Chambon le promoteur de la vaccine animale.
La vaccine, communément appelée « variole de la vache », est une maladie infectieuse des bovidés (Cowpox) et des équidés (Horsepox). Le virus, proche de celui de la variole, fournit un vaccin qui permet d'immuniser l'homme contre cette dernière. Le vaccin de la vaccine n'est cependant plus utilisé de nos jours car la variole est éradiquée depuis 1980 (à moins qu'au Cachemire, une Mission impossible...)
Le père, 
André Fasquelle (1867-1937) impose définitivement l’usage de la vaccine animale dans les années 1909 et suivantes, au sein de l’Institut de vaccine animale de Paris dont il a repris la direction.
Son frère Jacques Fasquelle (1911-1996) qui en 1956  remplace Robert à la direction de l’institut de vaccine, ce dernier étant nommé professeur de microbiologie à la faculté de Paris.
Robert Fasquelle a légué à l’Académie de médecine le Musée de la vaccine.
Très attaché au Plessis-Robinson où il possède une belle maison, Robert Fasquelle crée à la Libération l'hôpital provisoire du Moulin Fidel et devient président de l’harmonie municipale, la Lyre, à partir de 1950. Aujourd’hui, le centre municipal de santé et une rue du Plessis-Robinson portent le nom de ce grand médecin.

 

Le Château de la Solitude
Le château de la Solitude est un château en ruines situé dans un parc boisé sur le territoire de la commune du Plessis-Robinson. Il s'agit en fait d'une maison bourgeoise de style néogothique, édifiée à la fin du XIXème  siècle par un riche chocolatier parisien. Leur fille unique, héritière du domaine rentra dans l'ordre des carmélites, ces dernières y installeront un couvent devenu ensuite de maison de repos.
Cette demeure deviendra la propriété de l'Éducation nationale qui en fera un Collège d’Enseignement Technique pour jeunes mères célibataires, lieu d'accueil pour des jeunes filles en grandes difficultés sociales. Il faut se souvenir qu’en ce début des années 1970, les jeunes femmes enceintes sont exclues des collèges et des lycées, envoyées dans un foyer pour cacher leur condition...
Ce lieu sera le siège d'une grève de la faim des pensionnaires en 1972 pour protester contre les conditions de leur réclusion, revendiquer des droits liés à leur condition de « fille-mère », le droit à l'avortement. « Elles... Les Filles du Plessis », téléfilm de Bénédicte Delmas en 2016, avec Sandrine Bonnaire, retrace cette histoire.

Le Château de la Solitude sera fermé définitivement en 1976, en 1977 et 1978 des incendies la ravagent. Le parc qui entoure ces ruines est la propriété de l'État mais géré par le Conseil général des Hauts-de-Seine. Il est principalement constitué de chênes et de châtaigniers et abrite quelques espèces animales sauvages.