Quiz mars 2017
Réponse :
Félix Voisin à Vanves, naissance de la pédo-psychiatrie
Né au Mans en 1794, Félix Voisin fréquente le collège d'Angers, puis étudie la médecine à Paris. Il accompagne Esquirol dans plusieurs de ses voyages d'études et de visites des établissements d'aliénés (Gheel en 1821).
En 1822, il crée à Vanves une maison de santé pour les aliénés mentaux, dans une grande propriété qu'il achète avec son associé le docteur Jean-Pierre Falret. Sur une vaste étendue de terrain, des pavillons séparés ; le Cottage system.
En 1831, Voisin postule, sans succès, à la Salpêtrière, et prend deux ans plus tard un service d'idiots et d'épileptiques à l'hospice des Incurables (rue de Sèvres). En 1840, le service est transféré à Bicêtre : Médecin en chef du premier service autonome pour enfants à Bicêtre, il est pionnier du traitement des enfants idiots. Il travaillera jusqu'à sa retraite en 1865 à l'application de ses méthodes d'éducation des déshérités de l'intelligence.
En 1834, il avait fondé aussi une éphémère école orthophrénique à Issy-les-Moulineaux destinée aux enfants « disgraciés par la nature, mal nés, nés pauvres d'esprit ».
Félix Voisin (1794-1872) applique à l'étude des maladies mentales le système phrénologique du neurologue autrichien Franz Joseph Gall. La phrénologie (du grec : φρήν, phrēn, "cerveau" et λόγος, logos, "connaissance", est une théorie selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère. Une capacité particulièrement développée (gaieté, causalité, bienveillance, etc.) inscrirait donc sa trace sur la « carte » qui apparaît sur le crâne phrénologique de Gall.
Dans le mouvement de la phrénologie, Cesare Lombroso (1835-1909) cherche à trouver une association statistique entre le faciès et les mœurs, en particulier lorsqu'elles sont douteuses. Dans L'Homme criminel il évoque les formes « primitives » censées caractériser le vagabondage et la criminalité.
Les théories de Gall comme de Lombroso furent assez rapidement abandonnées, mais les techniques de mesure du corps humain (anthropométrie) en matière de médecine légale se développèrent dans un but d'identification.
Félix Voisin sera Maire de Vanves de 1832 et 1839 et meurt le 23 novembre 1872 dans sa maison de Vanves.
LES 3 INDICES en photos
Jean-Pierre Falret,
Né en 1794, Collège de Cahors, début des études de médecine à médecine Montpellier, arrivée à Paris en 1811, rencontre Pinel et Esquirol (mêmes parcours), doctorat en 1819.
1821 nommé médecin de la « section des idiots » à la Salpêtrière.
1822 fondation de la Maison de Vanves. Le domaine couvrait 40 hectares, les bâtiments comprenaient un établissement central, une ferme, une chapelle et des pavillons indépendants à un seul étage (6 à l'origine 28 à la fin) accueillant 65 pensionnaires. La maison de santé acquiert une excellente renommée, et participe au développement de la commune. Le fils de Jean-Pierre Falret, Jules Falret, succède à son père comme directeur de l'établissement, jusqu'à son décès en 1902. L'établissement cesse son activité en 1927, et en 1933 le parc fut vendu à la commune de Vanves. Autrefois désigné Parc Falret, il porte désormais le nom du maire de Vanves de l'époque, Frédéric Pic, mais la rue qui le longe se nomme rue Falret. Plusieurs bâtiments de l'établissement subsistent. L'un d'entre eux est devenu un restaurant, Le Pavillon de la Tourelle
1822-1831 nombreuses publications « traité de l’hypochondrie et du suicide »,
En 1831 responsable de la section des aliénées adultes à la Salpêtrière.
1836 visite des asiles d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande
1837, il est consulté au sujet du projet de loi sur les aliénés (du 30/06/1838).
1841 Société de Patronage pour les Aliénés pour les patientes « sorties guéries de l’Hôpital de la Salpêtrière », actuelle Œuvre Falret. 1843 création de l’asile ouvroir au 35 de la rue Plumet (Paris XVe) 1847 fusion avec celle créée par Baillarger en 1843 pour « les hommes aliénés convalescents sortis de Bicêtre ». 1855 est créé un asile ouvroir pour femmes à Vaugirard, rue des Vignes, sous le nom d’ « asile ouvroir Sainte Marie » et confié aux Sœurs Notre-Dame du Calvaire transféré en 1864 à Grenelle au n°95 de la rue du Théâtre. Par la suite, la société fait l’acquisition aux enchères d’une maison de campagne dotée d’un parc, au n° 50-52 rue du Théâtre à Paris, qui existe encore aujourd’hui.
1845, visite de l'asile d'Illenau- Achern (à Baden-Baden en 1941 Hitler en exterminera ses 300 patients dans le cadre de l’opération T4 et le reconvertira en Lebensborn, « fabrique d’enfants de race pure » » et en centre de formation pour la jeunesse hitlérienne).
1845 Falret décrit la « folie circulaire » et Baillarger la « folie à double forme », tous deux se disputent la paternité de ce qui deviendra « la folie maniaco-dépressive - Kraepelin » « la psychose maniaco-dépressive - Deny et Camus » puis « le Trouble bipolaire - Angst »
Le Lycée Michelet
A un premier château bâti vers le milieu du XVIIème a succédé un nouveau château sous la direction de l'architecte Jules Hardouin-Mansart achevé en 1704, vendu comme bien national pendant la révolution. En 1798 Le Prytanée français (lycée Louis-le-Grand) dispose de cette ancienne propriété du prince de Condé que ses élèves internes puissent passer agréablement les congés. En 1853, les petites classes (collège) du lycée y sont installées définitivement et en 1864 le lycée devient un établissement indépendant.
En 1859, le château est agrandi et une chapelle est bâtie. De nouveaux bâtiments sont construits au cours des années 1880.
Le lycée Michelet est un des lycées français comptant le plus grand nombre d'infrastructures sportives. Depuis 1995 sont érigées dans sa cour principale deux pyramides en verre organique, réductions de la pyramide de Khéops au 1/40e
L'église de la Trinité et des Nouveaux Martyrs de Russie
Une première église été construite par des émigrés russes blancs à partir 1931 et consacrée en 1933. L’église actuelle a été vouée en 1988 aux nouveaux saints martyrs de Russie, tués en haine de la Foi (Odium Fidei) à l'époque bolchévique.
Les édifices religieux dont les plus anciens ne sont pas antérieurs à la deuxième moitié du XIXème ont été construits après l’émigration qui a suivi la Révolution d’Octobre.
Rappelons pour nos lecteurs non-orthodoxes les principales caractéristiques d’une église orthodoxe:
- l’absence de statues et de sculptures et l’importance des icônes.L’icône est l’image non de la chair mais de l’esprit et c’est la même conception qui est à l’origine de l’absence de sculptures.
- l’iconostase : haute cloison qui sépare le sanctuaire où se trouve l’autel et la nef où se trouvent les fidèles. Il s’agirait d’un rappel du voile du Temple de Jérusalem qui cachait le Saint des Saints.
- l’absence d’orgues : les instruments de musique sont proscrits car réservés aux divertissements mondains. Un chœur accompagne la Liturgie.
Edifices recensés dans les Hauts-de-Seine : Saint Nicolas à Boulogne, Notre Dame Souveraine à Chaville, Saint Constantin et Hélène à Clamart, La Résurrection du Christ à Meudon, Saint Georges à Meudon, La Sainte Trinité à Vanves, Notre-Dame-Auxiliatrice à Clichy.