Quiz Novembre 2018

Ce médecin s'est illustré dans quelle ville des Hauts-de-Seine?


Sèvres  et le  Docteur Jean COMANDON 
Jean COMANDON (Jarnac 1877- Sèvres 1970) après des études commerciales  rejoint la biologie et la médecine en 1908 chez le Dr Paul Gastou de l’hôpital Saint-Louis. Gastou était passionné par l’ultramicroscope, microscope couplé à une caméra, dont l’éclairage est un faisceau lumineux très intense et perpendiculaire à l'axe d'observation.
Comandon aménage à partir de 1909 chez Pathé à Vincennes un laboratoire de microcinématographie et c’est son premier court métrage « Cinématographie, à l’ultra-microscope, de microbes vivants et des particules mobiles ». Il y réalise les premiers films sur l'infiniment petit et la vie intime des cellules, au service de l'éducation à l'hygiène et de l'enseignement.
Mobilisé en 1916 il assiste impuissant à la boucherie de Verdun.
Comandon dirige le service de cinématographie scientifique au sein de la société Pathé Frères jusqu’en 1926, développant, entre autres, la radiocinématographie avec le Dr André Lomon, produisant de nombreux films hygiénistes pour le compte de la Commission américaine de prévention contre la tuberculose (ou Mission Rockefeller) et réalisant ou supervisant une impressionnante série de films de vulgarisation sur les sujets scientifiques les plus variés avec le réalisateur O’Gallop
Marius Rossillon, est un artiste peintre, dessinateur humoristique, affichiste et réalisateur français montmartrois, inventeur en 1898 de Bibendum, pour les pneus Michelin. Il prend pour pseudonyme Marius O’Gallop. Leurs films hygiénistes sensibilisent le grand public et les soldats aux méfaits de la Syphilis, de l’alcool et de la Tuberculose.
Il prend la direction, en 1926, du Laboratoire de biologie et de cinématographie scientifique, fondé par le mécène Albert Kahn et après le krach de 1929 il intégre le laboratoire de cinématographie scientifique l’Institut Pasteur de Garches qu’il quittera à sa retraite, en 1967, à 89 ans…
La Cité des Sciences et de l’industrie lui rend hommage les Samedi 5 et dimanche 6 juin 2010
Tout comme la Revue du praticien en 2003
Indices en photos
 Indices 

La Manufacture de Sèvres
Au bord du ruisseau « la savara » s’organise à l’époque mérovingienne le village de Sèvres. Quand Louis XIV décide de construire son château à Versailles, c’est sur le port de Sèvres que débarqueront les matériaux nécessaires à la réalisation du palais. Pour que le trajet de Paris soit plus direct, le roi fait construire le premier pont de Sèvres qui enjambe l’île de «Sève», future île Seguin. Louis XV rénove le bourg, fait construire le château de Bellevue (à l’Est de l’actuelle RN186) pour la Pompadour et y installe la manufacture royale de porcelaine dans l’actuel bâtiment du Centre International d’Etudes Pédagogiques (à l’ouest dela RN 186). En 1876 Mac Mahon inaugure en 1876 les nouveaux bâtiments de la manufacture, ceux que nous voyons actuellement, pris sur le domaine de Saint Cloud. Côté Seine le musée reprenant le schéma de construction de l’ancienne manufacture, à l’arrière les ateliers.
Entre-temps les lignes de chemin de fer St Lazare-Versailles (1839) et Montparnasse-Versailles (1840) sont construites, Sèvres devient la résidence secondaire de Sisley, Renan, Balzac, Gambetta,  Eiffel… tandis que s’y développe l’industrie, cartoucheries, brasseries… En 1897, Louis Renault  crée un atelier de construction automobile à Boulogne-Billancourt étendu à l’île Seguin à partir de 1919. De nombreux Sévriens y travaillent
Le 10 août 1920 dans l’ancienne manufacture est signé le traité de Sèvres qui démantèle l’empire ottoman : Istanbul et le Bosphore deviennent des territoires internationaux, grecs, kurdes, et arméniens se voient attribuer des territoires, français, britanniques et italiens se virent attribuer des mandats dans le sud de l’Anatolie. L’empire renonce aux territoires du maghreb, de la péninsule arabique, au proche et moyen orient qui passe sous contrôle français (Syrie et Liban) et britannique (Palestine, Trans-Jordanie, Irak). La victoire des kémaliens sur le sultan et l’instauration de la République turque voit le traité de Lausanne renégocier le traité de sèvres, aux dépends des arméniens, grecs et kurdes.

Kandinsky 
Difficile se deviner qu’il s’agit d’un Kandinsky, « la vie mélangée » ou « la vie colorée » « Das Bunte Leben » dont l’original de 130 cm*162 cm est au Lenbachhaus de Munich, musée spécialisé dans les toiles du groupe du Cavalier bleu. Peinte à Sèvres en 1907 dans son premier séjour parisien, en pleine dépression, le caractère figuratif de cette œuvre est loin de l’abstraction géométrique et colorée que nous lui connaissons.

Né à Moscou en 1866 il s’installe à Munich (bonne connaissance de la langue allemande grâce à sa grand-mère maternelle) en 1896 mais tourmenté par sa séparation d’Ania se réfugie à Sèvres en 1906. En 1908 il repart à Munich avec sa compagne Gabriele mais la déclaration de la guerre en 1914 le contraint à partir. Retour à Moscou où il vivra la révolution bolchévique, déception et départ pour Berlin où il vivra l’aventure de l’école du Bauhaus jusqu’à son interdiction. En 1933 il s’installe à Neuilly sur Seine où il mourra en 1944
 

La Maison des Jardies 
Labellisée Maisons des Illustres, est une demeure située à Sèvres qui renferme divers objets et documents liés à Léon Gambetta, l'un de ses célèbres propriétaires.
À l'origine, c'est une maison de vignerons construite à la fin du XVIIème siècle qui a été transformée au XVIIIème siècle en maison de campagne. Le premier propriétaire célèbre de la maison est Honoré de Balzac qui s'installe sur ce coteau de Sèvres en 1837. En 1840, harcelé par ses créanciers, Balzac doit quitter les lieux. En 1878, Léon Gambetta achète la Maison des Jardies à Mme Aimé Fagniez, dont le mari avait acquis la propriété en 1840. Gambetta s'y rend régulièrement pour se reposer de ses activités politiques puis s'y installe définitivement jusqu'à sa mort prématurée le 31/12/1882 à l'âge de 44 ans. Après la mort de Gambetta, la maison est donnée à l'État qui en fait un lieu de souvenir. Une statue en sa mémoire, œuvre de Bartholdi, y est élevée en 1891. La demeure est restée dans son décor de l'époque et regroupe des objets et du mobilier ayant appartenu à Balzac ainsi qu'à Gambetta, parmi lesquels des exemplaires du journal La République française, créé par Gambetta en 1871. 
La Maison des Jardies est inscrite aux monuments historiques avec son jardin depuis le 3 juin 1991, et la statue est classée depuis le 10 juillet 1995.