Quizz Mars 2019

 

Fontenay-aux-Roses
et le
Docteur Guy-Crescent FAGON (1638-1718), 

né et mort à Paris, il est premier médecin du roi, archiatre, de 1693 à la mort de Louis XIV en 1715.
Il se fera une première gloire comme botaniste de notre futur Jardin des Plantes. Il était petit neveu et filleul de Guy de La Brosse, rouennais  fondateur du Jardin du roi pour remplacer celui de Montpellier créé par Henri IV
Docteur en médecine en 1664 il part sur la recommandation d’Antoine Vallot, premier archiatre de Louis XIV, apprendre la botanique à Montpellier auprès de Pierre Magnol. En 1671 Vallot meurt, ainsi que Joncquet que Fagon avait accompagné à Montpellier et avec lequel il publié Hortusregius en 1665. 
Joncquet était démonstrateur en pharmacie au Jardin royal des plantes médicinales ou « Jardin du roi », placé sous l’autorité de Vallot lequel avait laissé dépérir le jardin causant la réorganisation autoritaire de Colbert.
Fagon s’entoure d’une équipe brillante, crée en arboretum la « butte des Copeaux » qui devient alors le « labyrinthe du Jardin des plantes », au croisement des actuelles rues Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire.
Médecin de la Dauphine en 1680 et il est nommé premier médecin du roi Louis XIV en 1693 après le renvoi d’Antoine d'Aquin et du même coup reçoit l'intendance du Jardin royal.
A la mort de Vallot c’est d’Aquin qui lui avait succèdé comme archiatre. D’Aquin est petit fils de juifs chassés de Carpentras, refugiés et convertis à Aquino, et est le fils du médecin de Marie de Médicis. Lui-même fait ses études de médecine à Montpellier et porté par Madame de Montespan fût nommé premier médecin de roi. Rapidement ses thérapeutiques déplaisent, il refuse le nouveau quinquina pour guérir des fièvres, et la chirurgie préconisée par Félix pour traiter la fistule anale du roi. Il tomba en disgrâce sous l’influence de la Maintenon. Il servit de modèle aux caricatures de Molière.
Il impose la consommation des vins de Bourgogne à la table du Roi, avec adjonction de quinquina qui, selon la petite histoire, aurait permis au Roi de conserver toutes ses facultés viriles.
Il est l'un des premiers à reconnaître l'efficacité des eaux de Barèges. Il est partisan de la théorie sur la circulation du sang et s'oppose ainsi aux scientifiques de la Sorbonne.
FAGON se fait construire une propriété à la sortie du village de Fontenay-aux-Roses , bâtiment principal et communs (orangerie, caves). Derrière les 5 corps de bâtiment, le parc s'étend dans un rectangle qui serait aujourd'hui bordé par les rues Jean Jaurès, Estienne d'Orves, André Neyts et Antoine Petit.

Indices photos

 

Église Saint-Stanislas des Blagis
Au point de rencontre des quatre communes de Bagneux, Bourg la Reine, Fontenay aux Roses, Sceaux, au lieu dit « les Blagis », vivait une population dont l’importance augmentait sans cesse. En 1931, son éminence le Cardinal Verdier charge un missionnaire diocésain de Paris, Monsieur l’abbé André CALLON, d’y jeter les bases d’une future paroisse. L’association diocésaine achète un terrain, le collège Stanislas, dont l’abbé CALLON est ancien élève, offre un local provisoire en bois, chapelle provisoire et salle de patronage. Des œuvres sociales s’y développent, des groupements de jeunesse, jardin d’enfants, dispensaire.
Une famille dont la générosité n’a d’égale que la modestie, puisqu’elle a toujours voulu rester anonyme, met à la disposition de monsieur l’abbé CALLON un crédit d’un demi-million pour lui permettre de commencer la construction d’une église définitive. L’architecte en sera Georges BRAIVE, la première pierre est posée le 24 juin 1934, l’église sera consacrée le 10 mai 1936

Les roses
Le village eut  le privilège exclusif de fournir en roses le Roi-Soleil.
Le 12 juin 1778, au matin sous une tonnelle de roses au tintement de coupes, nait prés d’Arras (Pas-de-Calais), de l’enthousiasme de  jeunes intellectuels tous animés de la joie de vivre, la société des Rosati (anagramme de A.R.T.O.I.S ). Au nombre de 9, comme les muses, ils donnent à leur société le titre de « société anacréontique des rosati » du nom d’un poète lyrique grec, Anacréon, vivant au VI ème siècle avant JC qui mettait lui aussi à l’honneur la femme, la rose, le vin et les bons mots.
Les membres de la Société des Rosati de Paris, qui se réunirent à Fontenay chaque année de 1892 à 1992 y décernaient leur « Rosati d'honneur »


Le Dr Jean-Baptiste Marc BOURGERY (1797-1849)
Est un médecin et anatomiste français. Il consacra toute sa carrière à la recherche en anatomie, mais ne parvint jamais à une reconnaissance officielle de son travail, qui fut parfois utilisé sans être cité. Plusieurs de ses candidatures à des places prestigieuses resteront vaines malgré les éloges de ses pairs comme Mathieu Orfila, François Magendie, Cuvier ou Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.
Ayant suivi l'enseignement de Laënec il interrompera sa carrière pour rejoindre une fonderie familiale de cuivre à Romilly-sur-Andelle près de Rouen, s'initier à l'analyse chimique des métaux, y fonder une fabrique de sulfate de cuivre.
Revenu à la médecine sa thèse en 1827 est dédiée à Dupuytren.
Fils de Madeleine Marthe Delaboulaye il séjourna à Fontenay près d'Édouard Lefebvre de Laboulaye, celui qui insuffla l'idée d'offrir une statue représentant la « Liberté » aux États-Unis.
Ami de Nicolas Henri Jacob, élève de David, il réalise l'Atlas d'anatomie humaine et de chirurgie, 714 pages, toujours disponible aux éditions Taschen.