Chères Consœurs, Chers Confrères,
Nous comptons actuellement un peu plus de 20 confrères infectés du COVID 19 dans les Hauts de Seine, et certains sont dans des situations graves. Je veux les assurer de tout mon soutien et mes vœux d’un prompt rétablissement ! J’en profite pour rappeler à chacun d’entre nous que, tant que la maladie n’est pas à déclaration obligatoire, il est important de respecter le secret professionnel et d’être vigilant sur ce point (ce qui pose évidemment des problèmes vis-à-vis des transports en ambulance notamment). Par contre, le Ministère de la Santé a annoncé que le COVID19 était une Maladie Professionnelle et ouvre donc droit à différentes prestations d’indemnisations.
On nous interroge sur la prise en charge des consultations téléphoniques simples, en recrudescence actuellement, versus les téléconsultations prises en charge par la CPAM. En cette période d’urgence et de crise sanitaire, une réflexion est engagée avec les services de la CPAM. Pour l’instant les conditions de facturation des téléconsultations ont été assouplies ainsi que le circuit des pièces justificatives à la facturation.
Des structures dédiées au COVID se mettent en place dans nos communes soit par la volonté et le courage de certains d’entre nous, soit par une démarche plus politique. Ces démarches sont louables et méritantes et rendent un service indéniable à la collectivité, mais il faut nécessairement qu’elles obtiennent l’agrément ou l’accord de l’ARS, et que les médecins qui y exercent fasse une déclaration au Conseil de l’Ordre afin d’être en cohérence avec l’article R 4127-85 du CSP. Donc l’organisation de ces structures doit s’établir en coopération avec la CPAM afin qu’un circuit de prise en charge solidaire soit déclenché. De même, ces structures doivent s’assurer des normes indispensables d’assurances, de sécurité et de confidentialité notamment.
Un des problèmes majeurs aujourd’hui dont on ne parle probablement pas assez, est celui des EHPAD dans lesquels l’invasion du Coronavirus fait des ravages ! Les EHPAD constituent le nœud de la mortalité de l’épidémie posant des interrogations à la fois sociales, mais aussi éthiques et humaines ! Nous n’avons pas encore la réponse à ces réflexions.
Enfin, nous constatons un paradoxe étrange tandis que le nombre de patients infectés croit de manière exponentielle, nos cabinets libéraux se désertifient et c’est encore plus net chez les cabinets de spécialistes, or le COVID n’a pas permis de guérir tous nos patients atteints de poly pathologies. Les déclarations récentes du Premier Ministre exposant un durcissement du confinement, une révision des dérogations et un déplacement pour les besoins de santé devront être précisées …
En attendant des précisions complémentaires, j’invite les confrères spécialistes à organiser des tours de garde en appui des hôpitaux.
Je reste à votre disposition et vous assure de mes sentiments les plus confraternels.