Chères Consœurs, Chers Confrères,
Avant-hier, nous étions très attentifs à l’allocution du Président MACRON annonçant la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai, puis un déconfinement si progressif qu’une activité normale ne serait pas à espérer avant la fin de l’été !
Hier, je vous soumettais une comparaison entre deux pays proches, au sein de l’Europe : l’Allemagne et la France . Repensons ces différences !
Repensons à nos masques, à ces promesses non tenues, à ces livraisons retardées, à cette cascade d’échecs successifs, à ces dotations insuffisantes et maintenant même à un vrai détournement des entreprises à nos dépens. Le Président MACRON reconnait avec humilité, les failles du système. Et pourtant, ceux-là même qui ont aujourd’hui un discours protecteur, tenaient d’autres propos, contradictoires, il y a peu …
Repensons à ce qui se vient de se passer, ce qui nous condamne actuellement pour reconstruire un avenir différent. Actuellement, certains d’entre nous mettent leur vie en danger, et ceux qui poursuivent une activité libérale sont désœuvrés par les propos mal formulés du Premier Ministre qui a effrayé la population, contraignant nos patients non infectés à délaisser nos cabinets, au mépris de toute notion de permanence des soins : un comble ! Créons plutôt une organisation efficace de nos cabinets de ville en collaboration avec l’hôpital et les centres dédiés, avec des filières « chaudes » pour les infectés (ou les suspects) et des filières « froides » pour les non suspects ou « désinfectés » !
Repensons les différentes aides promises par l’état : est-ce que « lisser » nos prélèvements d’URSSAF est vraiment une aide ? Ne serait-il pas un vrai geste de reconnaissance pour les soignants que de supprimer la cotisation de ce trimestre ? Est-ce une aide généreuse que d’octroyer 1500 € aux confrères dont le BNC est de moins de 60 000 € ? Combien sont concernés ? C’est une réflexion personnelle qui n‘engage que moi !
Repensons à la reconnaissance des soignants par toute une population qui nous applaudit chaque soir et reconnue par l’Etat, en ces temps de crise, au point de retarder de quelques minutes son allocution programmée : ne serait-il pas juste de valoriser les honoraires médicaux de la consultation ? C’est une réflexion personnelle qui n‘engage que moi !
Repensons à notre CARMF, à laquelle les libéraux sont si attachés, et qui nous montre tant de générosité et de soutien. Est-ce que, là encore, il ne serait pas juste de supprimer complètement la cotisation du trimestre en cours et de ne pas considérer l’année 2020 dans le calcul de la Complémentaire, mais de la transformer en la moyenne des 3 dernières années (par exemple) ? C’est une réflexion personnelle qui n‘engage que moi !
Repensons à nous, à nos patients, à notre médecine à laquelle nous sommes si attachés, et soyons suffisamment unis pour la défendre, et la valoriser « car nous le valons bien ! » Protégez vos patients et protégez-vous !
Je reste à votre disposition et vous assure de mes sentiments les plus confraternels.