

DANS LA GRECE ANTIQUE LA MEDECINE A DEUX VISAGES
- Les pratiques magiques exercées dans les sanctuaires d’Epidaure, d’Athènes ou de Thèbes où sont traités les ulcères cutanés, les calculs rénaux et les lésions oculaires.
Les soins ne sont pas gratuits, ils débutent par un bain purificateur, se poursuivent par la pose de cataplasmes, des frictions, l’ingestion de tisanes et la délivrance de conseils d’hygiène de vie (sport, régime alimentaire…).
- La médecine scientifique qui a été largement influencée par la médecine égyptienne. La première école de médecine grecque ouvre ses portes à Cnide en 700 avt JC. Plus tard, au Vème siècle avt notre ère, Hippocrate inaugure son école de médecine à Cos qui prend son indépendance avec l’enseignement de la philosophie. L’étude se porte sur l’anatomie, l’observation au lit du malade (état général, sommeil, température), l’examen (langue, urines, selles, palper), l’état des humeurs (bile, lymphe, sang), la croissance, la reproduction.
Cette formation écarte toute considération religieuse et elle n’est pas gratuite. Elle comprend quelques cours théoriques et une expérience pratique comme assistant d’un maître où sont enseignés le cheminement intellectuel vers le diagnostic et le pronostic et les actes médicaux comme les saignées, les lavements ou la pose de ventouses. L’ensemble des traités d’éducation médicale contenu dans le corpus hippocratique accorde une place primordiale au raisonnement et à l’éthique (serment qui lie les médecins aux limites de ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire).
Les médecins hippocratiques soignent tous les malades, personnes libres ou esclaves, les riches comme les pauvres, les citoyens comme les étrangers.
L’enseignement se fait souvent de père en fils (les asclépiades sont le nom donné aux familles versées dans l’exercice médical).
Plus tard, au 1er siècle après JC, Galien dans un grand nombre de traités va insister sur le lien entre médecine et philosophie coupant ainsi avec les principes d’Hippocrate à ce sujet. Il souligne l’importance d’une formation logique. Il fait progresser l’anatomie grâce aux dissections d’animaux.
Sa thèse sur la circulation sanguine fera longtemps autorité. Il enseigne la chirurgie et s’intéresse aux maladies aigues et aux épidémies. Outre cet enseignement théorique, certains médecins en formation parcourent tout le bassin méditerranéen afin de fréquenter les différentes écoles de médecine.