La Médecine dans l'Antiquité et son enseignement (5ème partie)

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LA MEDECINE DANS L’ANTIQUITE EN PERSE

 

Née voici près de 4000 ans, la médecine persane a subi l’influence des traditions médicales venues d’Inde, d’Egypte, de Chine et de Grèce.

 

Selon les croyances zoroastriennes (de Zarathoustra, prédicateur 1000 avt JC), Thrita fut le premier médecin perse. Il avait le pouvoir de guérir les fièvres et les blessures provoquées par les flèches et il connaissait les effets des plantes.

En Iran, pendant l’Antiquité, on distinguait trois types de traitements : la médecine par les herbes, la médecine par le couteau et la médecine par les paroles divines.

Ainsi la plupart des médecins étaient des religieux appelés Mages. Les prières et la suggestion jouaient donc un rôle important dans le processus de guérison lorsque les plantes ou la chirurgie n’avaient pas guéri le malade.

Cependant certains médecins n’étaient pas mages mais des agriculteurs qui connaissaient la propriété des plantes.

 

La médecine par les plantes consistait à faire boire des infusions, l’essence ou le fruit de la plante ou encore du vin issu de celle-ci. Dans d’autres cas, on proposait des inhalations d’herbes médicinales ou des bains et des massages avec l’essence de la plante.

 

Quant à la chirurgie, elle traitait les abcès, les blessures, les tumeurs et elle amputait.

L’anesthésiant était souvent la poudre de Bangha mélangée au vin.

 

Les médecins perses ont mis au point la dissection et l’autopsie, les essais cliniques et l’expérimentation. Au 3ème siècle avant notre ère, fut réalisée en Iran la première intervention de chirurgie crânienne.

 

L’hygiène personnelle et publique était fondamentale pour les Perses : les rivières ne devaient en aucun cas être polluées par une baignade ou le lavage de linges ; de même la terre devenait impropre à l’agriculture si elle était souillée par des déchets et les morts n’étaient pas enterrés.

 

Tout était réglementé afin d’éviter la transmission des maladies (interdiction de boire dans un autre verre que le sien, destruction des insectes, mise en quarantaine des malades contagieux et élimination de leurs vêtements).

Les médecins devaient prouver leur compétence en guérissant trois patients ; s’ils échouaient, ils ne pouvaient exercer.

Fait intéressant, les honoraires des médecins étaient calculés en fonction des revenus des patients.

 

Le soleil, le feu et le froid étaient utilisés comme désinfectants de même que le vin, l’ail, le vinaigre et la vapeur de pantes brûlées (origan, myrte, girofle…).

Le premier hôpital voué à l’enseignement où les étudiants en médecine apprenaient au chevet du malade supervisés par un maître a été l’Académie de Gundishapur (489 ap JC).