La Médecine dans l'Antiquité et son enseignement (6eme partie)

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DANS LA ROME ANTIQUE

 

Après la soumission de la Grèce, la médecine grecque fut introduite à Rome par des Grecs asservis et des Grecs invités à enseigner. Ils vont acquérir la citoyenneté sous Jules César.

 

La première école de médecine va s’ouvrir en 14 sous Auguste et l’enseignement y est donné en grec.

 

Certains postulants à la carrière médicale suivaient des cours dans l’Aesculapium, sanctuaire de guérison consacré à Esculape comprenant chambres, thermes, amphithéâtre pour l’enseignement et bibliothèque. Il n’y avait pas de délivrance de diplômes et lorsque l’apprenti avait développé une clientèle suffisante, on lui accordait le titre de médecin. Cependant la plupart des étudiants n’avaient pas les moyens de suivre les cours de l’Aesculapium et ils se formaient eux-mêmes ou avec un maître. Les savoirs médicaux à acquérir étaient basés sur la pharmacopée, la phytothérapie, l’anatomie et l’hygiène mais un enseignement religieux était obligatoire.

 

Contrairement à la société grecque qui considérait que la santé était une affaire personnelle, le gouvernement romain encourageait l’amélioration de la santé publique privilégiant la prévention par la construction d’aqueducs amenant l’eau aux villes, de bains publics et de réseaux d’évacuation des eaux usées.

 

Il existait une communauté médicale publique et une médecine privée qui n’avait pas bonne réputation. En effet, dans cette dernière les médecins les plus connus ne soignaient que les riches et devenaient riches à leur tour alors que les autres restaient pauvres. Les médecins du privé étaient considérés comme malhonnêtes, marchandant leurs tarifs ou leur affranchissement, vendant cosmétiques ou « produits miracles ».

Les médecins fondaient leur savoir sur un enseignement théorique ou empirique ou pratique.

Ils faisaient prévaloir l’emploi de certains moyens curatifs ou diététiques, de la gymnastique, de l’hydrothérapie ou de l’eïnothérapie.

Il existait des spécialistes en ophtalmologie, urologie et chirurgie ; ces derniers utilisaient comme analgésiques l’opium, la scopolamine et le vinaigre pour laver les plaies.

 

A partir du IVème siècle, l’Etat décida de donner un cadre réglementaire à la profession en limitant le nombre de praticiens en fonction de la taille des villes, en conférent immunité et salaire aux médecins du public, en condamnant les responsables de la mort donnée volontairement au malade mais en exemptant de poursuites judiciaires les médecins ayant commis des erreurs.